pour deux » -Je le veux bien, mais la dépense ne dois pas me regarder ; je vais prendre acte de la déposition, et comme ces messieurs ont des malles, elles ne leur seront requises qu’à bonnes enseignes. Alors, les jeunes gens demandèrent grâce, et promirent de se mieux comporter. –« Respecter au repentir (dit monsieur de Tinscan), je me désiste de ma demande ; ces messieurs paraissent bien nés, ils méritent de la confiance ». Le reste du voyage fut agréable.

Arrivés à Paris, le Carme supplia le Chanoine de vouloir bien l’accompagner, pour une chose très importante. –De tout mon cœur. –Laissons nos bagages et daignent me suivre, vous ne vous en repentirez pas. On prend un fiacre…. – Chez monsieur de Mirepoix » .Le Carme descend , passe près du portier , qui le salue , monte l’escalier, traverse les antichambres , pleines de laquais , ouvre une porte et s’élance dans les bras du dispensateur des grâces ecclésiastiques. Mon frère, lui dit-il , voilà un digne prêtre , un homme de tête et plein de mérite que je vous recommande ; je lui ai les plus grandes obligatoires, et je vous rends le dépositaire de ma reconnaissance ». Monsieur de Mirepoix interrogea le Chanoine, lui trouva de l’esprit, de l’instruction et une bonne logique. – Il faut travailler , monsieur, à la vigne du Seigneur, et lui donna un évêché qui le conduisit à celui de Nevers.

J’ai dit que le château de monsieur de Choiseul était dans une superbe position , il en désirait la vue , faute de temps, j’en ai fait une esquisse, m’engageant à la venir terminer ; les circonstances ne me l’ont pas permis. J’ai vu depuis , ce seigneur si intéressant , il s’est parfaitement rappelé mon dessin, le moineau privé et une pièce de vers que j’ai laissé en partant. Madame était grosse ; j’avais tiré l’horoscope d’un petit Choiseul ; elle accoucha d’une fille .

Prev RETURN Next