audience avec le grand seigneur , les costumes et les ressemblances bien observés.

Le second , sa première visite au grand Vizir.

Le troisième, sa conversation avec le Muphti, la position de sa suite, celle de l’interprète , les ornements des lieux , enfin le cérémonial ; tout était rendu avec vérité. Les autres tableaux représentaient des vues diverses de Constantinople et les châtiments infligés aux vendeurs de mauvaise foi ; malheureusement ces tableaux emballés sans être parfaitement secs, gâtèrent une bataille de Bourguignon et une charité romaine de Piètre de Corsone ….. Monsieur de Vergennes en était désespéré. Quelqu’un , de sa société , lui parla de moi.

Nous avons ici un homme obligeant , qui se mêle un peu de tout, consultez-le. L’ambassadeur me fit l’honneur de venir chez moi , et me conta son malheur.- Que votre excellence se tranquillise ; avant quatre jours, tout peut être réparé et les tableaux remis à neuf. – Comment vous y prendrez-vous ? – Voici du plomb très mince qui a enveloppé du thé , je calquerai sur ce plomb, les contours des taches et je les découperai, alors , fixant le plomb , je suis sûr de ne point attaquer les vieilles couleurs.. Je ferai une lessive d’alkali fixe, avec des cendres , d’abord chaude et forte ; je me servirai de deux éponges , l’une pour l’alkali, l’autre pour le lavage ; par ce moyen, j’enlèverai la couleur nouvelle, et je m’arrêterai à la vieille, infiniment plus difficile à se dissoudre. – Ce procédé ma paraît sagement vu, et j’y ai confiance et je vous supplie de vous en occuper à vos moments perdus. – Je donne toujours la préférence au plus heureux ; demain je travaillerai pour votre excellence , le prévenant que l’opération ne me coûtera pas un sol, et que l’occupation est un plaisir pour moi ; il m’entendit.

Quelques jours après , j’eus la satisfaction de recevoir des remerciements, que j’ai put-être mérités,